Portrait de Chimiste : Yasmina Zeroual

Yasmina Zeroual

Valorisatrice au sein du Service RISE (Recherche, Innovation, Support et Entreprises) de l’ULiège

Yasmina Zeroual, 35 ans, est valorisatrice au sein du Service RISE (Recherche, Innovation, Support et Entreprises), anciennement « Interface Entreprises-ULiège », où elle s’occupe des relations entre les chercheurs de l’ULiège et le monde des entreprises, avec un focus sur le secteur des technologies médicales (medtech).

Quel est votre parcours professionnel ?

Après avoir obtenu mon diplôme de Master en Chimie, j’ai participé à quelques formations notamment en technique de négociation et en Anglais dans le but d’orienter ma carrière vers l’international et vers un poste plus business mais qui resterait en relation avec mes connaissances scientifiques. Ma première expérience professionnelle fut donc en Chine au sein du département marketing d’une société biotech, GenScript. Appréciant le cadre et la dynamique en Chine, j’y poursuivis ma carrière et joignis une société qui produit des APIs (Active Pharmaceutical Ingredients) en tant que coordinateur marketing. Ensuite, de retour en Belgique après presque 5 ans à l’étranger, j’ai rejoint Nikon Metrology comme Business Developer, où je m’occupais de trouver des clients parmi les grandes sociétés aéronautiques et automobiles, notamment.

Quelle est votre position actuelle et quelles sont vos missions ?

Depuis plus d’un an, je suis de retour à l’ULiège en tant que valorisatrice afin d’aider les chercheurs à valoriser les résultats de leur recherche scientifique et de les accompagner dans des recherches collaboratives avec des entreprises. Une grande partie de ma mission consiste en la détection de résultats prometteurs issus de recherches à l’ULiège ainsi que leur valorisation, soit via un contrat de licence avec une société intéressée, soit via la création d’une spin-off. En tant que valorisatrice, je suis aussi amenée à aider au montage et au suivi de projets de recherches collaboratives notamment via la négociation de contrats entre les chercheurs et les représentants des sociétés et la participation aux réunions de suivi de projets de recherche.

Quel est l’aspect de votre métier qui vous plait le plus ?

On ne s’ennuie jamais ! C’est un métier où on apprend tous les jours, on rencontre de nouvelles personnes constamment et le contact humain est très important.

Êtes-vous amenée à voyager ?

Je suis amenée à voyager de temps en temps notamment pour rencontrer des collègues qui travaillent pour d’autres universités et ainsi échanger nos « best practices » mais aussi pour participer à des évènements comme des salons ou des réunions de clusters d’entreprises.

Travaillez-vous seule ou en équipe ?

Un peu des deux. Je peux travailler seule sur un dossier puis viennent s’y greffer mes collègues avec des connaissances plus pointues pour des questions spécifiques.

Quelles qualités faut-il selon vous pour exercer votre métier ?

Il faut à la fois être à l’écoute des chercheurs et du marché et à la fois être minutieux dans les négociations de contrats avec les entreprises.

Pouvez-vous partager une anecdote avec les chimistes de l’ACLg ?

En fin de secondaire, j’ai pu participer à des séances de laboratoires organisées les mercredis après-midi à l’ULiège (Chimistes en Herbe). On embarquait dans un bus depuis Verviers et on arrivait au milieu des bois du Sart-Tilman. Ce fut mon premier aperçu des laboratoires de chimie et cela m’a encouragée dans cette voie.

Pourquoi, selon vous, faut-il étudier la Chimie ?

Etudier la chimie permet de s’ouvrir aux curiosités du monde qui nous entoure. Les sciences ne sont pas barricadées dans des cases non plus donc en étudiant la chimie, on apprend aussi à comprendre les phénomènes biologiques et physiques. Ce sont des études où on ne reste pas assis tous le temps. Grâce aux nombreuses séances de laboratoires, on met en pratique ce qu’on a appris au jour le jour. Cela amène une rigueur scientifique et une capacité d’analyse qui seront utiles tout au long de sa carrière.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui veulent se lancer dans des études de Chimie ?

Lancez-vous et profitez de ces études pour découvrir d’autres facettes de la chimie en participant à un stage en entreprise ou en partant en Erasmus, par exemple. Je conseille aussi de réfléchir avant la fin des études au parcours que l’on souhaite suivre par la suite : carrière académique, travailler dans le privé, dans des instituts de recherche. Profitez du cadre de l’université pour vous renseigner et rencontrer, notamment via l’ACLg, des personnes issues de différentes carrières.

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https://www.aclg.be/reseau/portraits-chimistes/

Publié le 28 septembre 2022 par Wendy Müller

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